L’oppidum de Taradeau

Pour les Journées du patrimoine, le b.a.-ba était à l’oppidum de Taradeau (dans le Var), entretenu et mis en valeur par l’association Tarad’oppidum. C’était génial de voir le travail de ces bénévoles qui se dévouent avec toute leur passion pour dégager ce site et l’aménager pour la visite. Petit compte-rendu de cette visite guidée pour vous de ce site fortifié gaulois très impressionnant !

Copyright : association Tarad’oppidum

Avant de commencer la visite, voici d’abord le plan des lieux. On a bien suivi le chemin indiqué donc les photos sont dans l’ordre.

Le site a été oublié longtemps, il n’a été découvert que dans les années 70 où il a été fouillé par les archéologues. Tout avait été recouvert par la végétation et le peu qui était visible était pris pour une construction plus moderne (mur ou habitation construite par des bergers).

D’emblée on est impressionnés par les nombreux restes des murs de l’époque gauloise (fin IIe siècle avant J.-C. – début Ier siècle avant J.-C.). Le trou muré qu’on aperçoit à droite est un four à chaux et à sa gauche on voit les restes d’une tour carrée. On va les voir de plus près !

Restes d’une tout carrée (numéro 2 dans le plan du site).

Four à chaux qui a été construit au Ier siècle après J.-C. lorsque le site était abandonné et servait de carrière pour construire d’autres habitations plus bas dans la vallée. La température peut monter jusqu’à 10 000°C dans ce type de four, d’après le guide.

Bout de rempart avec un trou d’évacuation des eaux (à ne pas confondre avec une meurtrière !) et à droite les restes de murs d’une maison. On peut remarquer aussi une porte bouchée à gauche, dans l’enceinte.
Admirez la vue dégagée sur la vallée, qu’on avait depuis les murs d’enceinte…

Remparts avec restes visibles de maisons adossées.

On voit bien l’alignement des petites maisons qui avaient été construites le long des remparts. L’enceinte sert de mur du fond pour les maisons. Remarquez leur petite taille, aujourd’hui on y mettrait même pas un salon !

Le mur d’enceinte faisait jusqu’à 5 mètres de hauteur et 2 mètres de largeur ! Vraiment impressionnant.

Au premier plan, on voit l’angle d’une tour carrée et au fond également (sur le plan, on est placés à peu près au point 7).

Ce fossé, situé devant les remparts, n’a l’air de rien mais c’est en fait la trace d’un deuxième mur d’enceinte au niveau le plus exposé de la défense (celui qui n’est pas protégé par les falaises). On trouve aussi les restes d’une chicane au niveau de l’entrée principale. Le site était très bien fortifié ! Si vous avez du mal à suivre ces explications, vous pouvez jeter un œil sur cette fiche qui explique toutes ces bases, même si la période n’est pas la bonne : Comprendre la défense d’un château fort

On comprend l’intérêt du site… Falaises pour la défense et hauteur pour l’observation, le site est parfait pour la fortification. Il est aussi situé en hauteur d’une vallée fréquentée (entre Aix-en-Provence et Fréjus) et proche du fleuve Argens auquel ils avaient accès en temps de paix.

Voilà ! Notre visite prend fin. Elle a eu lieu en septembre 2020 et depuis, l’association a encore amélioré le site en ajoutant des panneaux explicatifs. Donc n’hésitez pas à aller le visiter par vous-même !

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